Adaptation à Earthdawn de ce scénario
Personnages :
- Harindem le Dyre, Sorcier nain, fils de Zomof le Malchanceux
- Javeed, Voleur humain
- Tilsut Vif-argent, Elementaliste sylphelin
- Salem d'Ayodhya, Guerrier obsidien
Résumé de l'aventure
Tilsut est en voyage à Urupa, envoyé par la force diplomatique de Throal. Pendant ce temps, Salem, Harindem et Javeed ont passé du temps à s’entraîner, à se former et à effectuer des recherches en bibliothèque. En particulier sur les objets inscrits de signes en ancien théran…
Le disque de pierre appartenait à Earch Oeargh, dernier seigneur Théran de Barsaive.
Javeed est troublé et attend Tilsut avec impatience. En effet, celui-ci à demandé au marchand de bijoux Vif-Argent de chez Vif-Argent de lui rendre un petit service: retrouver un document chez un T’skrang d’Urupa.
Entre temps, Moodri, l’ork bijoutier d’Oshane arrive dans l’auberge où se délassent le groupe d’aventuriers. Il parle d’un problème avec sa fille Brienna, qui serait malade. Très malade : des pustules rouges et du mal à se nourrir. Cette maladie qui l’affecte n’est pas connue – même des questeurs du temple de Garlen. Il demande de l’aide.
La maladie a touché Brienna ainsi que ses amis alors qu’ils avaient débusqué un coffre d’acier rempli de pièces d’argent.
Au temple de Garlen, Ishani, la naine herboriste, s’occupe de Brienna. Devant l’état de la petite fille, Harindem acomplit un rituel et fait boire la petite à sa corne… de Bozwicus. Cela fait du bien à la gamine et stabilise son état. Un second rituel le lendemain améliore sensiblement son état.
Parallèlement, Javeed joue de son bras – qu’il a fort long – pour obtenir des renseignements au Trésor de Throal sur ses convois d’argent. Harindem envoie une missive à Oshane afin qu’une quarantaine stricte soit appliquée aux convois du Trésor.
Le lendemain, Tilsut rejoint tout le monde à la Taverne de l’Erudit, au cœur de Throal, à une encablure de la grande Bibliothèque.
Le sylphelin raconte sa mission d’Urupa. Il s’est occupé d’apaiser un conflit dans le quartier « Griffe de Fer » – ork – de la ville. Felidra Jer, la chef de la ville, avait fixé une nouvelle taxe sur les étrangers, ce qui a fait beaucoup jaser dans cette ville cosmopolite, ce port de passage. Et les éleveurs orks ne respectaient pas les accords commerciaux du Concil Compact. Apparemment, il a fallu beaucoup discuter, mais ça ne pose jamais de problème au Sylphelin. Tilsut fut également lors de cette mission l’invité de Richa, l’ambassadrice de Throal, une exilée de la maison Ueraven, une maison opposante au pouvoir, réputée très conservatrice. Cette dernière – une naine bien entendu – a même un enfant d’un ork avec qui elle partage sa vie ! Etrange cité décidemment. Le quartier des ambassades abrite notamment 4 quartiers distincts, un pour Throal, un pour Vestrimon, un pour le pays en face de la mer et un… pour les Thérans !
La ville d’Urupa possède aussi son quartier pour Donneurs-de-noms de grande taille, le Nehem, dans lequel habitent beaucoup de Trolls et d’Obsidiens venus de l’autre côté de la mer. Dans ce quartier, Tilsut remarqua des pictogrammes similaires à ceux du disque et du talisman de pierre. Ce type de pictogramme est d’origine obsidien… mais ceux de l’autre côté de la mer Aras !
Tilsut a été suivi là-bas par Crimson Face, l’ancienne disciple du nécromancien T’shan Vruda. Pas une inconnue puisqu’elle avait invoqué une Horreur astrale dans l’enceinte de l’école de magie de Throal avant de s’enfuir de la ville. On dit qu’elle aurait assassiné depuis toute sa famille ces derniers mois, une dizaine de personnes, des gens de mauvaise réputation sortant du kaer Otosk.
A part ça le sylphelin ramène un lot de rumeurs à la taverne… Une agitation orke dans le Cadrant Nord-Ouest, une tentative d’assassinat sur le fils de Terath, chef des Chargeurs de Terath, « Earald coup de sang » visiblement imputé aux Mains de la Corruption, cette société secrète aux bien sombres desseins. Apparemment, il ne s’agissait pas de la première tentative d’assassinat et on désignerait Zarass Pensée de glace, la propre sœur de Earald, comme la commanditaire de ces terribles tentatives. Elle aurait été depuis chassée par son frère.
A côté de ça, il a entendu parler d’une épidémie qui aurait frappé certains hameaux en dehors des cavernes de la ville, sur la route des marchands. Sur les trajets des coffres contaminés ?
Des temps troublés.
Enfin, Tilsut ramène également à Yaveed un document rare, payé à prix d’or. Il s’agit de la copie d’un manuscrit d’un récit de voyage d’aventuriers qui contiendrait des informations sur une horreur. Evidemment. Le Sylphelin a trouvé la chose auprès d’un T’Skrang, Veran Tuul, une vieille créature à la peau très bleue qui oriente Vif-Argent vers un troll élémentaliste, Karsick Cornes Noires.
Le lendemain, après une nouvelle journée de recherche infructueuse (mais à quoi sert donc ce passe si précieux ?!), Yaveed a trouvé une lettre, un parchemin écrit de sa main et coincé entre deux volumes de la bibliothèque. Sauf qu’il ne se rappelle pas à avoir écrit une telle lettre ! Le contenu de la lettre évoque les « Porteurs de Lumière », cet ordre secret et méconnu, défendant Barsaive des méfaits des Horreurs. S’y trouvent également des noms, ainsi que celui d’une Horreur… Bon, étrange.
Le groupe décide alors de fouiller intégralement les petits appartements de Javeed. En vain. L’humain, qui commence à sombrer dans la paranoia, décide tout de même de dormir en auberge.
La LETTRE 1 de Yaveed :
Si je me fie au pouvoir du sablier et au peu de temps dont je dispose, je dois écrire vite. Ce sera mon premier message et j’espère être capable d’en envoyer d’autre. Comme ça tu sauras en qui faire confiance. Paradoxe.
Le mieux est de faire simple. Je dois me déplacer sans cesse, car ceux qui attendent son festin me pourchassent nuit et jour. Il me reste à présent si peu de refuge, si peu de moments de repos. De sommeil. Je dois rationner mes efforts.
Avertissement : si j’ai la possibilité d’envoyer d’autres documents, méfies-toi, car ma pensée décline à mesure qu’elle m’assaille, me trahit et me détourne. Tu ne dois jamais abandonner ta vigilance mon ami. Et surtout, ne commets pas deux fois la même erreur : n’agit pas seul ! Parce que tu as échoué mon ami. Oui. Tu as échoué. Tu n’as pas pris la bonne route. Si je ne peux pas revenir sur mes pas, ce sablier va peut-être te permettre de suivre une autre voie, de voir autrement les pièces du puzzle, de localiser le pont entre les mondes.
Déjà, ne fait pas confiance aux érudits de la Grande bibliothèque de Throal. C’est le premier point. Je pense que ce fut ma première erreur. Si seulement je n’avais pas engagé la conversation avec lui, à l’étage interdit…
Mais à quoi peut bien servir cette boite d’orichalque ? J’ai parlé de l’étrange objet à Isam Derr, mais ce fut un très mauvais choix. J’aurai peut-être du en parler à Dulaam fils de Traän. D’après Méléane Sans-joie, lui m’aurait écouté. Il n’est pas impulsif. Isam, lui, est un guerrier selon elle, pas un sage. Même chez les Porteurs de lumière, il faut bien choisir ses alliés. Rencontrer Dulaam est peut être une première piste à suivre… mais quand est-il arrivé à Throal déjà ?
Il y a un risque que tu crois que c’est moi qui écrit quand ça ne l’est pas. J’espère juste que ma conscience parviendra à t’indiquer quand elle essaie de déjouer mon coup de plume. Il ne faut pas qu’elle puisse gâcher les dernières chances que m’offre le sablier.
Je n’ai plus le temps. Elle s’appelle Acquèröss, mais ne répète pas son nom.
NE LE REPETTE PAS. Yaveed.
Un des noms mentionnés sur cette fameuse lettre est familier au groupe. Il s’agit d’Isam Derr, l’obsidien croisé autrefois dans des souterrains de Throal alors que le groupe pistait une Horreur beaucoup trop forte pour eux… Celui-ci habite à Wishon – 4 jours de trajet depuis le Cœur de Throal. Pour la petite histoire, Wishon est tenue par le Baron Cliffbirds, une personne très appréciée de la population. Bon.
La rencontre avec Isam Der se passe bien. Quelques soucis tout de même – trois fois rien – : Yaveed fait un malaise et Isam est légèrement impulsif alors que l’histoire de la lettre lui est finalement susurrée après forces tergiversations. Il veut la lettre et tient à mener l’enquête. Il va nous rejoindre à Throal. Bon, bon.
Au retour des bienheureux héros d’Oshane à Throal, une nouvelle missive attend Yaveed : on a retrouvé Méléane-sans-Joie. Qui est-ce ? Mystère. Pendant ce temps, la maladie des vallées arrive jusqu’à Throal.
Le groupe se rend à l’auberge où travaille Méléane. Cette dernière parle de Durlaan fils de Traer (évoqué dans la première lettre mystère). Il serait arrivé à Throal il y a deux semaines et descendrait à l’Auberge du Bouclier de Cristal. L’histoire lui est contée. Aucune réaction. L’affaire patine.
La maladie qui frappe les villages alentours est surnommée le Voile de Sang. C’est la maladie qui a frappé Brienna. Elle se propage désormais dans la capitale. Il est dit qu’en ville, une certaine Vandra Lavande aurait découvert un remède. Son échoppe – une parfumerie des Wedskel sur l’avenue de Bodal – est prise d’assaut et une longue file d’attente serpente sur l’avenue.
Cette fois, le passe-droit qui sera utilisé sera celui de la force diplomatique de Throal afin de griller la file. Sauf qu’à l’arrivée dans l’échoppe, le garde s’occupant de la sécurité est l’ork avec qui un certain nombre de noms d’oiseaux avait été échangé lors de la sortie de prison de Merlot. Ambiance tendue. Ambiance bourre-pif. Plus question de passe-droit mais de passe-vitrine. Cela dit, le groupe est mis en déroute par ce type seul (les petits déjeuners de l’aubergiste sont trop copieux !) et Salem et Tilsut finissent au ballon.
Harindem s’en tire très bien (« Mais qui sont ces gens qui causent des problèmes ? Quelle honte ma bonne dame ») et réussit à obtenir des fioles de remède. Malheureusement selon Ishani de l’Hospice de Garlen, le breuvage est une grosse arnaque du type eau sucrée vaguement parfumée…
Le lendemain soir, une fois les héros sortis de prisons, Javeed et Tilsut suivent Durlan. Il se fait remettre une hache magique par un troubadour.
Une fois le groupe de nouveau réuni en soirée, Durlan est contacté et la lettre lui est à nouveau montrée. Il va aider le groupe en se concentrant sur la boîte en orichalque mentionnée dans la lettre.
Le lendemain une entrevue a lieu avec Drumon, le patron de l’Œil de Throal. Il nous annonce de son côté être sur la piste d’une famille d’exilés thérans, les Dirvigius, dont notamment un membre serait un nécromancien. Mais Drumon a une mission pour le groupe. Il n’a plus aucune nouvelle d’un de ses agents – Ruan Pagani. Ce dernier est un acteur nain assez connu jouant double jeu pour le compte de l’Œil. Il devait se rendre avec une troupe de comédiens dans un manoir à un jour de marche de Throal, chez la famille Carowyn… Il nous demande d’aller voir ce qu’il se passe.
Au passage, Drumon nous donne l’identité de l’ork qui a mis les aventuriers en déroute à l’échoppe « Lavande » : il s’agit de Chrag Bois tendu, un mercenaire, ancien navigateur du ciel qui a beaucoup bourlingué entre Throal et Jerris. On se retrouvera…
Des informations tombent sur ces Carowyn. Il s’agirait d’une famille corrompue par un rejeton d’horreur, du genre qui boivent du sang… Et la mention des Tueurs de roi (?? D’où ça vient ?) serait une secte de Raggok.
Yaveed a entretemps repris ses recherches en bibliothèque et cette fois trouve des informations sur le sablier qui serait un vieil artefact Théran permettant de maîtriser le temps.
Il déniche aussi une deuxième lettre, encore une fois écrite de sa main ! Encore une fois la lettre est compliquée et s’y trouve la mention de Maran, un habitué de l’auberge du « Point Rouge » de Bartertown. Avant d’aller trouver Maran, le groupe fixe un rendez-vous avec Méléane.
La LETTRE 2 de Yaveed :
Si je me rends compte qu’elle m’observe, je vais être paralysé par l’angoisse. Pour agir et envoyer cette nouvelle lettre, je dois faire comme si ce n’était pas le cas. Rayer les phrases leur redonne un sens et une précision. Fais-moi confiance.
La boite en orichalque est en fait un vase, magique, un récipient pour la magie du sang qui te permettra à toi et tes amis de repousser l’Horreur hors de la faille astrale. Mais je m’emporte. Il y a une faille, un pont entre les mondes. Elle veut l’ouvrir. Si tu te demandes encore si elle peut l’ouvrir, je peux te répondre : oui. Elle peut l’ouvrir. Elle est dans ma tête aujourd’hui, donc elle le peut. De plus en plus que le de est et d’ sûrement la je me rends et pour à la de celui qui l’a, Elle, où, Elle. LA BOITE D’ORICHALQUE NE SERT A RIEN. IL EST TROP TARD, JE SUIS PASSEE.
Il faut trouver où se trouve la faille. Là où l’espace astral est suffisamment poreux pour être déchiré, percé, souillé. C’est prêt de Throal, en extérieur je présume. Je n’ai pas compris la première fois. Je n’avais pas d’indice et je soupçonne Maran de m’avoir joué un vilain tour. A tous les coups il a essayé de me doubler. Méfies-toi toujours des Nécromanciens…
Il faut que je trouve la faille. Je pense que le sablier me permettra d’envoyer encore une lettre. Je dois trouver où Elle compte pénétrer dans le monde physique, pour toi et tes amis. Pour que vous puissiez empêcher son retour.
La nuit dernière, je me suis réfugié dans une demeure vide des dahnats. En discutant avec les nains qui résidaient ici faute d’un endroit à eux, j’ai entendu que les Tueurs de rois étaient en ville. Depuis plusieurs années apparemment. Raggok. Si jamais tu arrives à empêcher l’Horreur de percer le voile entre les mondes, il faudra s’occuper d’eux aussi. Apparemment, ils préparent un coup. LE TROLL DE LA BIBLIOTHEQUE FAIT FROID DANS LE DOS.
Il faut trouver la boite en orichalque. C’est un artefact ancien. Les Porteurs de lumière connaissent un rituel. Isam Derr m’en a parlé lors de notre entrevue. Mais il n’a pas voulu me l’apprendre et ne m’a pas aider à trouver la boite avant la date fatidique. Ça ne sert à rien de ressasser le passé. Il est mort. J’ai entendu dire que la boite était dans les mains d’un groupe de questeurs de Thystonius, un certain Javon Fort-de-buste. Si seulement je m’étais renseigné avant ! Pour moi tout a commencé quand j’ai entendu parler de l’Horreur à la bibliothèque de Throal, par hasard. J’en ai alors parlé à Enwid, qui semblait en savoir un bout sur le sujet. Ma première erreur… Ne répète pas mes erreurs mon ami ! Ne lui dit pas ce que tu sais !
J’entends les nains des dahnats qui murmurent des imprécations, Raggok, je dois partir. Je crois que le sablier marche. Je dois enquêter maintenant. Rester en vie. Trouver la faille.
TU ES UN HOMME MORT YAVEED, UN HOMME MORT !
Le groupe prend la route du manoir en faisant un crochet par le Point Rouge. Devant les portes de Throal se trouve deux fois plus de gardes que d’habitude. Des campements de lépreux se sont installés devant les portes. Maran n’est pas à l’auberge. On apprend qu’il vient de Klarel, un petit village à 3 kilomètre de là. Les héros font l’aller retour en vain dans la nuit. Maran n’a rien à dire.
Le lendemain direction le manoir. Tilsut part en reconnaissance grâce à ses petites ailes utiles par temps sec. Il repère des cadavres dans la salle de réception qu’il parvient à apercevoir. Il repère aussi la trame astrale d’un adepte. Une trame complexe.
Le soir venu, le groupe décide de s’introduire dans le manoir. Les avancées subtiles et discrètes sont toujours tellement amusantes…
Dans l’entrée, des cadavres en costume de scène, avec des masques dissimulant bien mal d’immondes pustules rougeâtres – la marque du voile rouge.
Certains sont animés…
Le rez-de-chaussée est nettoyé consciencieusement par les aventuriers. Alors qu’ils arrivent à l’étage de la masure, ils distinguent une silhouette d’elfe. Une elfe un peu pourrie qui nous demande si on vient de la part de Rolf… « Euh, oui oui », répondent en chœur le groupe. Elle a des bubons partout sur la gueule et un tentacule à la place d’un bras. Elle prétend que Rolf, un autre elfe, l’aurait abandonné pour les Tueurs de roi.
Du coup elle attaque après ce mensonge éhonté. Elle émet une aura de peur qui empêchent la moindre action hostile à son encontre. C’est un combat d’autant plus difficile que des Ombres se jettent sur le groupe et l’assaillent.
Après le combat, la fouille impeccable du manoir révèle la présence du patriache Ausio Carowyn, planqué à la cave. Il s’était isolé alors que la soirée commençait à tourner chocolat : les deux elfes ont ruiné la belle réception en éclatant des fioles à terre – contenant le virus de la maladie - et en lançant des sorts de mort. Tout le monde a été tué, Ruan Pagani inclus. Salut l’artiste !
L’elfe qui s’est enfuit est dégarnie et porte une robe sombre.
Le groupe s’en retourne à Throal, pour s’apercevoir que les portes du royaume sont en passe d’être fermée à cause de l’épidémie qui sévit un peu partout… La traversée de la foule qui gronde face aux gardes de Throal et aux portes du royaume est très houleuse. La tension a son paroxysme.
FIN