Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Scénario officiel

Scénario officiel

Personnages :


Résumé de l'aventure

Un matin à Throal. Un matin tout ce qu’il y a de plus classique : Javeed secoue son laissez-passer d’accès à l’étage interdit de la Grande bibliothèque de Throal sous le nez d’Harindem, ce qui est agaçant il faut bien l’avouer. Ce dernier ne peut s’empêcher de lui poser pour la millième et une fois la raison de ce petit privilège. Pas de réponse de Javeed qui tourne la tête en direction d’un petit sylphelin qui répond au doux nom de Tilsut. Un petit sylphelin tout excité de présenter à ses amis de touts petits bijoux. « Admirez les bijoux de la famille Vif-Argent », lance-t-il à la ronde. Le sylphelin explique humblement à l’assemblée qu’il n’y a pas meilleure qualité de bijoux dans tout Throal…

Un gamin fait irruption dans la salle commune et confie aux trois héros de la ville qu’une affaire de sûreté royale requière leur présence à l’ «Auberge du Pied de porc » pour y rencontrer un certain Klesh. Mmmm, un gamin parlant d’ « affaire de sûreté royale » et un rencart dans un établissement avec un tel nom… Bon. La curiosité étant assez bien représentée parmi le groupe d’aventuriers, la question ne se pose pas vraiment : c’est parti !

L’affaire est exposée par Klesh. A ses côtés de tiennent 2 bestiaux. Le premier, Andresh, est l’ork assesseur du 5ème décan d’Oshane. Le garçon est également brasseur de Hurgl. L’autre est Salem, un obsidien de bonne corpulence avec une peau granitique parcourue ici et là de veines émeraude. Il est très bien vêtu et porte un bâton.

Il y a eu le mois dernier 5 ou 6 incendies à Oshane. Ce ne peut être des accidents. Andresh évoque des problèmes de racisme contre les orks. Les choses dégénèrent depuis dix années à Oshane, en fait depuis la mort de l’ancien baron. Le nouveau n’a que très peu de poigne.

Il dresse une liste des édifices qui ont cramés ces derniers temps :

« Il y a eu il y a un mois une échoppe tenue par un ork, ensuite il y a eu la maison de Telixia. Les Wobutu ont eu la chambre de leurs enfants ravagée par les flammes. La poterie de Gortser a été visée. L’entrepôt à grain dans le sud de la ville est parti en fumée. Enfin la demeure de Tivs l’illusioniste a seulement vu son salon détruit par le feu. »

Les nains d’Oshane reviennent souvent dans la conversation. Ils tiennent visiblement un discours politique assez odieux envers les orks. Taslin est leur chef. Des soupçons pèsent sur d’éventuels cultistes de passion folle ou des agents de Théra visant à semer la zizanie. Bon, il faut aller voir tout ça. Pas question que Throal se pourrisse de l’intérieur. On n’est pas à Grand-foire là !

 

Il faut 4 jours pour se rendre à Oshane. Les orks se font plus nombreux à mesure que le voyage avance. L’après-midi du deuxième jour, une grosse troupe d’une quinzaine d’individus bloque la rue qui se dirige vers Oshane : la garde d’Oshane, avec à leur tête un nain disposant d’un charme de sang à la place d’un œil. Son œil valide nous dévisage. Après quelques demandes d’identité et compagnie, l’obsidien Salem, qui en impose un tout petit peu face à lui, calme une situation qui commençait à se tendre passablement. Le groupe dépasse la troupe, mais les présentations avec la garde donnent le ton. Belle ambiance.

 

Les héros sont accueillis par Moudry, un ork bijoutier d’Oshane, venu à leur rencontre. La dernière soirée avant l’arrivée se passe sous le signe de l’art avec quelques exercices de calligraphie rondement menés par Harindem qui démontre une certaine faculté à imiter l’écriture de ses acolytes. Des poèmes résonnent. Leurs vers donnent une inspiration à des petites sculptures improvisées avec les matériaux trouvés sur place. Cela sera la dernière nuit calme tout le monde en a conscience.

 

Le lendemain après trois heures de marche, Oshane s’ouvre devant le groupe. Une forte activité y règne et une odeur âcre de brûlé traîne dans l’air. Sur le haut de la caverne, une brume épaisse et sombre stagne. On nous explique que les conduits d’aération, mal entretenus, ont finis par être bouchés. Cette vision arrache un commentaire à Klesh : « c’est pire que lorsque je suis parti. »

Une goutte tombe du plafond non loin des aventuriers et est nettoyée à la hâte. Cela ressemble à quelque chose comme de la boue…

Une assemblée populaire se tient devant la maison du chav’ao’ros du 5ème décan. Un ork balèze s’adresse au groupe ex explique qu’un autre feu a éclaté et qu’un enfant est mort. La prochaine étape est la présentation à l’assemblée de notre groupe d’adepte sous la bienveillance de Salem : Tilsut, Harindem et Javeed. La populace amassée réserve une petite huée fort sympathique à Harindem, digne représentant du peuple nain de Throal. Ambiance lourde.

Sur les lieux du dernier incendie – un bâtiment de deux étages –, peu d’indices. Une fenêtre a été brisée (une petite caisse a été visiblement tirée sous la fenêtre) et le feu a été déclenché sous l’escalier grâce un fluide. Probablement de l’huile. Toute retraite aux habitants des étages a été coupée…

La piste est remontée et les aventuriers commencent par la scène du 6ème incendie, chez l’illusioniste Tivs. Là encore peu d’indice, mais au dernier moment, Harindem, qui inspectait les meubles abîmés par les flammes dehors discerne sous l’un d’entre eux une écriture maladroite : « Les morts ne peuvent pas aider les vivants. »

Après cet épisode, le groupe de héros décide de se séparer pour accélérer les recherches. Salem et Harindem vont inspecter l’entrepôt, lieu du 5ème incendie.

Le lieu est dévasté, mais les deux inspecteurs le passent au peigne fin. Résultat, une trace visqueuse et juste à côté des éclats d’un réceptacle en céramique. Des éclats d’un bleu sombre. A la sortie un nain aborde Salem et Harindem en les conseillant d’aller se faire voir chez les t’skrangs… Harindem tente de le suivre, mais au détour d’une rue, l’oiseau s’est envolé mystérieusement.

La poterie Gotser est le site du 6ème incendie. C’est un petit bâtiment avec un atelier attenant. Les fioles bleu sombre qui y sont fabriquées sont achetées par un certain Guiritchet Fer-à-tordre, alchimiste qui fabrique une huile de charbon particulièrement inflammable…

Direction la maison Wobutu– le 4ème incendie s’y est déclaré. Un vieux ork catarrheux, Rigs Wobutu, accueille les enquêteurs. Une visite des lieux met à jour une fiole en céramique bleue quasi intacte. A la sortie, un troubadour ork qui répond au nom de Trahskila Corde d’Argent se pointe et pose beaucoup trop de questions. Il repartira avec quelques mots bien désagréables dans sa musette.

Lors de la pause déjeuné qui suit, nos soutiers de l’information se font aborder par une naine. Elle aurait dû subir le même sort que le chansonnier ork, mais le fait d’être accompagnée d’une bonne hache et d’une bonne troupe de bons gros nains a sûrement été la raison de cette étrange mansuétude de la part des héros. Elle dit qu’elle s’appelle Rozelle. Elle dit qu’elle enquête sur d’autres pistes. Elle dit que des agents thérans seraient dans le coin pour semer la merde. Elle dit qu’il y a eu des vols récemment. Au final, il ne restera que très peu de ses paroles dans les esgourdes de nos braves aventuriers pas bien réceptifs. Sur ce petit divertissement, direction le 2ème incendie et la maison de Telixia. La bâtisse de 2 étages se trouve dans un coin très pauvre du décan au Sud. Le seul indice glané sur place par nos fins limiers est une boucle de cheveu brun trouvée dans la chatière.

Cette histoire d’incendies aux quatres coins d’Oshane fait fonctionner les gambettes et c’est ensuite vers la boutique de Fer-à-tordre que se dirigent Salem, Javeed, Tilsut et Harindem. Les questions fusent sur ces fioles d’huile de charbon qu’il fabrique. Un de ses bons clients est le forgeron du 3ème décan Gultakin. En creusant un peu et fouillant les registres, le bougre et sa bougresse d’épouse-comptable se rendent compte qu’il manque des fioles dans les registres. Un coup d’œil dans sa réserve et ceux-à-qui-on-ne-l’a-fait-pas remarquent que la grille d’aération a été descellée et pourrait laisser passer un être de petite taille. La grille est réparée immédiatement.

Une envie subite de poser des questions emmène les héros dans le troisième décan chez la forgeronne. Rien de spécial à l’aller et sur place. Par contre le retour donnera l’occasion d’un bon bourre-pif entre le groupe et les maussades nains d’Oshane. Ce qui paraissait comme une amicale baston de fin de banquet tourne chocolat et malgré leur intention claire de tuer Javeed, les nains finissent par coincer Harindem qui succombe à ses blessures. La situation se décante sur un match nul avec des pertes des 2 côtés. Javeed applique un baume de la dernière chance à Harindem qui finit par s’en sortir, mais dans un sale état.

Après la nuit, des cris troublent le calme du petit jour : un feu s’est déclaré dans une maison alentour. Des enfants et un bébé sont coincés à l’étage. Ca sent le drame. Mais Javeed et Tilsut sont sur le coup. L’élémentaliste tire les marrons du feu et sauve – sous vos applaudissements – les jeunots promis à une fin un peu dégueulasse. Puis il tue le feu d’une boule de blizzard particulièrement puissante.  Parmi les restes du rez-de-chaussée se trouvent des restes de fioles de liqueur cette fois. La source des fioles d’huile de charbon s’est visiblement tarie : la grille branlante chez Fer-à-tordre a été ressoudée. Une rapide inspection des fioles et quelques questions dans les alentours mènent tout droit à l’échoppe « L’œil jaune » où le groupe se rend immédiatement. Sur le chemin, un nain étrangement banal intercepte Javeed, Tilsut et Salem et leur propose un deal sentant la morue échouée : livrer les Thérans comme responsables des incendies, recevoir la prime et s’en aller tranquillement (« les orks vous avaient-ils dit que la baronnie offrait une prime à ceux qui trouveraient les incendiaires ?  Non, j’imagine… »). Pendant ce temps les orks sont particulièrement chauds bouillants et se sentent de plus en plus victimes d’un racisme palpable dans la cité. Sans l’intervention du matin et le sauvetage des gamins, ça allait péter. Klesh est prévenu et doit se charger de calmer les ardeurs et gagner du temps.

Revenons à « L’œil jaune ». Un poivrot nommé Edred par ses parents se lance dans une longue complainte pour finalement révéler qu’il a une fille qui s’appelle Lin, disparue depuis un bout de temps, et avec qui il ne s’entendait pas du tout depuis la mort de sa femme. Il accuse la petiote de lui piquer ses bouteilles.

On dit dans Oshane que les enfants fugueurs se réfugient dans les gravats au Sud d’Oshane. Les parents consciencieux interdisent à leurs rejetons d’aller jouer là-bas : le no man’s land qu’il représente est considéré dangereux par beaucoup.

Les héros qui étaient déjà bien titillés par l’idée d’aller visiter l’endroit s’y dirigent. Et ça ne manque pas. Harindem qui possède une vision thermographique comme tous les nains repère une silhouette près du mur qui ferme la caverne d’Oshane au Sud. Javeed s’occupe de l’immobiliser et son petit antre est ensuite retrouvé non loin. L’endroit pue la corruption. Des inscriptions sont lisibles sur le mur : « Ils paieront, tous les mauvais papas vont mourir. Je ne serai plus seule. »

Une petite voix résonne dans la tête des aventuriers. Une petite voix qui les incite à creuser la roche proche. Ce que tout le monde excepté Tilsut s’empresse de faire. Le petit sylphelin reçoit en retour une attaque psychique qui le blesse légèrement. Pas de doute, un charme vicieux a été lancé sur la troupe. Ca pue l’Horreur. Finalement, le groupe se dit qu’il n’est pas question de creuser vers on ne sait quel funeste destin et s’enfuient à toutes jambes. Ils prennent au passage chacun une belle châtaigne.

De retour chez Klesh une discussion s’engage. Les aventuriers, pour qui affronter une horreur relève presque de la routine, se rendent compte que le citoyen de Throal lambda réagit assez violemment à l’évocation d’une possible attaque d’Horreur sur sa ville. Klesh veut faire évacuer la ville, et ça sent la grosse panique. Tilsut et celui-ci s’engagent alors dans une discussion sans fin, sans queue ni tête, sans compromis, mais avec beaucoup d’agacement pour les autres membres du groupe. Résumer le tout demanderait bien trop d’efforts, mais la solution qui sort du chapeau est d’aller mettre le bestiau à mort, rapporter les oreilles et la queue. Au matin et en cas de non retour des héros, Klesh alertera la population…

Le groupe s’engage vers le mur avec l’intention d’en découdre chevillée au corps. Arrivé au mur, le même message : « Creusez mes petits. » « Oui, oui, on arrive »  se disent les aventuriers. La voie se dégage et le chemin débouche dans une sombre caverne dans laquelle se trouve une Horreur bien vilaine avec un long corps gluant. C’est la queue de la bestiole qui était prisonnière de la roche et que nos bons samaritains ont dégagée ! L’Horreur Visquargoch est désormais libre et peut sortir de sa prison (qui était en fait le fond d’un puits d’aération d’Oshane). Le combat fait rage et devant les coups qu’elle reçoit l’horreur se dégage soudain et file par l’accès excavé par le groupe. Elle faillit réussir.

Abattue, découpée et ritualisée par Harindem et sa corne bénie par Garlen : voilà comment l’histoire se termine pour elle. A noter que le repaire de l'Horreur contient deux objets significatifs : un talisman de roche gravé de runes anciennes et un étrange et imposant disque de pierre gravée emballé dans un vieux mais néanmoins somptueux linge blanc couvert de symboles dorés...

Finalement de pagaille il n’y aura pas et les incendies cessent. Un calme somme toute sommaire revient sur Oshane. Une horreur qui se servait cette fois d’un enfant était derrière tout cela. Qu’en sera-t-il la prochaine fois… car au-delà de toute apparence, Throal n’est pas à l’abri !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :